À la rencontre des beaux arbres de Nîmes

L’avocatier

Texte de Francis Bonnefont et Véronique Mure

C’est un arbre des régions tropicales qui s’est, malgré tout, adapté au climat nîmois. On en retrouve des exemplaires dans plusieurs quartiers nîmois dont le quartier Sergent Triaire (arbre ci-dessus) et le quartier Magaille.

L’avocatier appartient à la famille des Lauracées, famille qui comprend également des arbres comme la cannelle, le laurier noble ou encore le camphrier.

D’où vient-il ?

L’avocatier (Persea americana) est un arbre tropical originaire d’Amérique centrale et d’Amérique du Sud, mais il est aujourd’hui cultivé dans de nombreuses régions du monde pour ses fruits, les avocats. Sa consommation par les civilisations précolombiennes, dans une aire s’étendant du Mexique au Pérou, est attestée depuis plusieurs millénaires. Ce sont les Aztèques qui ont commencé à cultiver l’avocatier, le considérant comme un arbre sacré. Les Aztèques et les Mayas pensaient que l’avocat avait des propriétés aphrodisiaques et qu’il était fortement lié aux dieux de la fertilité. La plus ancienne preuve de consommation d’avocat remonte à près de 10 000 ans dans l’État de Puebla, au centre du Mexique, sur le site de Coxcatlan. 
Il en existe trois grandes aires d’origine géographiques de l’avocatier : une mexicaine, une guatémaltèque et une antillaise. La variété Hass créée en Californie qui est un hybride issu du groupe guatémaltèque est la plus fréquemment commercialisée.

Qu’est-ce qui le caractérise ?

L’avocatier préfère les climats tropicaux et subtropicaux, avec des températures douces et une humidité modérée et un ensoleillement important pour produire ses fruits. Il ne tolère pas bien le gel. Il pousse mieux dans des sols bien drainés, riches en matière organique, avec un pH légèrement acide à neutre. L’avocatier peut atteindre une hauteur de 20 mètres dans des conditions optimales. Il a une croissance relativement lente, surtout pendant les premières années.
Les feuilles de l’avocatier sont persistantes, alternes, et de forme elliptique à ovale. Elles sont généralement d’un vert foncé et brillant sur le dessus, et plus pâles en dessous. Les fleurs de l’avocatier sont petites, de couleur verdâtre à jaunâtre, et apparaissent en grappes. Elles sont hermaphrodites, ce qui signifie qu’elles possèdent à la fois des organes mâles et femelles. Étant une espèce hermaphrodite, cet arbre a des fleurs qui s’ouvrent en deux temps. Une même fleur d’avocatier s’ouvre une première fois en présentant ses organes femelles, se referme et se réouvre cette fois-ci en tant que fleur mâle libérant le pollen. Ce décalage de maturité des organes floraux rend difficile l’autofécondation de la végétation.
Ainsi, il vaut mieux planter plusieurs avocatiers dans un même espace pour qu’ils produisent des fruits. L’avocatier peut être propagé par semis, mais les plants issus de graines peuvent ne pas être fidèles à la variété mère. La greffe est donc souvent utilisée pour obtenir des arbres aux caractéristiques spécifiques.
L’avocat est un fruit charnu, généralement de forme ovale ou piriforme, avec une peau épaisse et rugueuse qui peut varier en couleur du vert au noir selon la variété. Son poids varie de 100 g à 1 kg.
L’huile d’avocat est utilisée dans l’industrie cosmétique et alimentaire. Le bois de l’avocatier est également apprécié pour sa qualité et sa durabilité.
Ces caractéristiques font de l’avocatier un arbre précieux tant pour ses fruits délicieux que pour ses autres utilisations.

Un tel arbre existe : 10 rue Massillon.

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